Discutions avec sa majesté

Je venais d’arriver vers le bureau du roi, grâce au miroir au fond du couloir je me regardais quelques secondes en tournant sur moi-même pour bien vérifier que j’étais dans une tenue convenable pour me présenter à lui. C’est-à-dire une robe noire manches longues mais qui n’étais pas sur les épaules, coupée d’une ceinture et finissant vers mes genoux en droite et moulante, j’avais mis mes talons noirs pour assortir, je ressemblais presque à une jeune femme qui travaillait et c’était presque ça, j’aimais fouiller dans les papiers, régler certains problèmes administratifs et surtout ranger les bureaux vides. C’est en rangeant ces bureaux que j’ai entendu des Tsuyoi parlaient, des simples pions qui n’avait rien d’important sauf que leurs paroles l’étaient. Je me devais d’en informer le plus vite possible sa majesté, c’est pour cela que je me suis rendue vers son bureau. Bizarrement j’étais toujours gênée de le rencontrer, pour moi c’était une personne très importante, c’est pour cela que j’étais devenue sa servante, prête à tout pour lui. Je remis mes cheveux détacher avec leur habituel dégrader noir avant de toquer à sa porte.

-Yuki votre majesté, puis-je entrer ?

Omi était à son bureau, prenant son rôle très au sérieux. Elle savait qu'elle devait se montrer digne de la confiance que lui avaient offerte les Yowai en la mettant à leur tête. Heureusement qu'elle n'était pas seule, car elle savait que sans soutien, elle n'arriverait à rien. Assise à son bureau, vêtue d’un jean des plus communs, un tee-shirt gris ainsi qu’une veste en cuir noir. Les chaussures étaient des boots en cuir noir aussi. Ses yeux couleur vairon parcouraient les papiers qu’elle lisait et qui étaient indispensables au bon fonctionnement pour cette liberté enfin acquise. Elle faisait tout son possible avec son « équipe » pour que tout fonctionne et qu’il n’y ait plus d’abus, mais des deux côtés. Certains Yowai pensaient comme des Tsuyoi à présent, pensant que leur nouvelle liberté leur donnait des droits. Le Roi devait aussi bien surveiller les siens que les autres. Alors qu’elle était sur une nouvelle pile de paperasse, elle entendit toquer à la porte.

« Oui ? »

Elle entendit qui était-ce, mais ne releva pas ses yeux de la feuille.

« Entre, Yuki. »

Elle leva enfin les yeux vers elle, et se mit debout pour saluer la jeune femme. Omi lui indiqua l’un des fauteuils en face de son bureau.

« Installe-toi. »

Elle s’assit à son tour, abandonnant son travail et regardant la belle Yowai dans les yeux.

« Qu’est-ce qui t’amène ici ? »

Quand sa majesté m’autorisa a rentré, je le saluais poliment et m’assis sur une des chaises en face de son bureau. Je restais bien droite, ne posant aucune position gênante ou mal vue, montrant tout mon respect comme je pouvais.

Je suis venu vous voir pour vous informer d’une information que j’ai entendu dans les bureaux vide que je rangeais, oh d’ailleurs voici quelque dossier qui pourrait vous aidez.

Je tendis un dossier, bien rangé bien trié sur son bureau, il était un peu épais.

C’était des Tsuyoi, des simples pions s’en importance mais… J’ai entendu des paroles qui fallait que je prenne au sérieux… Elle vous concerne.

Je remis ma mèche derrière mon oreille.

Je ne sais pas pourquoi ils ont étaient aussi peu discret devant moi, peut-être à cause de mon post peu connu encore, mais en tout cas tout me semblais sérieux.

Je ne voulais pas faire la balance mais cela concerné sa majesté.

Une information ? Laquelle ? Omi devint soudain bien plus intéressée, même si elle l'avait déjà été depuis que la jeune femme était entrée et s'était installée. Elle mit ses coudes sur les accoudoirs de son fauteuil, les mains devant ses lèvres. C'était plutôt fâcheux comme information ça. Mais c'était assez fréquent, du moins, c'est ce qu'elle pensait. Mais même si ça l'était, ça ne devait pas passer sous silence. Il fallait y prêter de l'attention. C'était son rôle. Ce n'était pas une faute assez grave pour les mettre devant le Fou, alors elle pourrait faire que Yuki s'en charge elle-même.

« C’est possible que ça soit pour cette raison. »

Peut-être bien oui. La brune en face d'elle n'était pas assez connue, et c'était sans doute un avantage pour les Yowai.

« C’est une discrétion qu'on doit garder. Elle peut nous servir. »

Les siens pourraient être mieux protéger de cette façon. Yuki se déclarait comme protectrice du Roi, mais pour Omi, elle était plutôt une protectrice des Yowai tout entiers.

« Je te remercie de m'avoir prévenue. Ce n'est peut-être pas grand chose c'est vrai, mais il ne faut pas leur laisser la moindre chance de nous voler notre liberté. »

Ils s'étaient tous tellement battus pour l'obtenir. Omi avait ce lourd fardeau de préserver cette liberté, et fort heureusement, elle n'était pas seule pour ce travail. Seule, elle aurait sans aucun doute déjà échoué. C'était un poids bien trop lourd pour les épaules d'une seule personne.

« As-tu retenu leurs visages ? »

Sa majesté était d’accord avec moi, ma position dans notre clan était très favorable. Personne ne pouvait savoir que j’étais la servante du roi, je savais me faire discrète même si parfois j’avais envie de donner deux trois baffes, je savais prendre sur moi et montré mes talents quand il le fallait. Je devais rester le plus invisible possible, le chevalier se montré déjà bien pour remplir son rôle, pas besoin d’en rajouter. Mais une telle information divulguer allait vite donner la puce à l’oreille, un espion ce cacher et si je ne me mettais pas sous silence ma couverture serait vite griller.

Oui je pourrais les reconnaitre sans problèmes, ils avaient déjà provoqué des problèmes auprès des filles avec des avancent que je n’ai pas trouvé tolérable.

L’une d’elle avait failli être violée, prenant comme excuse que j’étais seulement leur amies je fis comprendre à l’un d’eux avec mon talon qu’il fallait éviter de recommencer. D’ailleurs c’était seulement ses « amis », qui c’était lâchement enfuit, qui avait parlé du plan. Sinon il n’aurait jamais rien dit devant moi.

L’un d’eux ne me porte pas dans son cœur mais il sait pas que j’écoutais.

« Très bien. »

Ca leur serait parfaitement utile si jamais il y avait de nouvelles conspirations de ce genre. Mais si on s'y prenait trop tard ou tout simplement si Yuki n'avait pas le moindre écho après, ils risquaient de passer à coté et de subir les conséquences d'un manque de vigilance.

« Il faut qu'on agisse maintenant, mais en finesse et surtout, en toute discrétion. »

Il ne fallait rien ébruiter, ne surtout pas risquer la couverture de Yuki. Son aide était vraiment précieuse pour mettre à nu les complots. Mais il fallait trouver surtout une idée pour mener à bien cette stratégie. Omi se réinstalla dans son fauteuil, face à la jeune femme qui lui était d'une grande aide.

« Voilà mon plan. Tu vas aller leur faire comprendre que les Yowai n'ont pas seulement un Roi, mais sont un clan qui se soutient et qui ne laissera pas des êtres qui se croient supérieurs leur voler leur liberté. »

Mais comment faire exactement ? Ca, c'était plus compliqué. Omi se leva à nouveau de son fauteuil et s'approcha de Yuki, se plaçant juste devant elle.

« Il ne faut pas qu'ils voient ton visage, ça c'est certain. Et pour les toucher, nous devons nous attaquer à leur orgueil. Ca fera mal si nous faisons ça. Tu vas repérer ce qui leur tient le plus à coeur, et tu vas y toucher. Je te fais confiance, je sais que tu vas y arriver. Si tu as besoin d'aide, fais appel à d'autres. »

Les mots du roi me touchaient beaucoup, au plus profond de mon cœur, mais je devais les faire taire. Je suis sa servante, je le servais le cœur vide d’amour mais remplit d’admiration, cela devenait de plus en plus difficile, je souffrais chaque jour mais je savais pourquoi je souffrais. Pour sa survie. Je m’étais jurer de rester vierge et noble pour le bien de ceux qui m’entourais, je ne pouvais faillir à ma parole, j’aiderais les yowai jusqu’à la mort, je l’attendais depuis longtemps celle la alors elle ne me fait plus peur. Son plan était ingénieux –comme toujours cela ne me surprend plus –j’avais des oreilles partout grâce aux anciennes prostituer qui était envoyer ici, jeunes ou âgées elles m’accordaient leur confiance grâce à mon parcoure et mon statue. Je pouvais facilement savoir tout sur tout le monde, j’étais les oreilles du roi.

-Ne vous en fait pas votre Majesté, je sais comment posséder ce genre d’information.

Je m’étais lever en même temps que lui, restant droite les mains jointe devant moi.

Omi eut un petit sourire très doux.

« Je n'en doute pas. »

Elle avait légèrement baissé la tête en souriant. Cette femme était si volontaire, et si soucieuse de bien faire. L'androgyne releva la tête, la remettant droite, mais toujours en regardant la demoiselle qui lui faisait face, et en lui souriant. Levant sa main, elle la posa doucement sur la chevelure de la jolie servante si dévouée.

« J'ai confiance en toi, Yuki. »

Mais par où commencer ? C'était l'interrogation principale. Quoi que... Si Yuki connaissait leurs visages, elle pourrait forcément savoir par où il fallait qu'elle débute. Omi alla à la fenêtre, regardant au-dehors, se mettant à réfléchir. Elle voulait l'aider, ne pas rester sans rien faire. La jeune Louve n'avait aucune envie de rester les bras croisés à attendre des résultats. Si elle était attaquée, la prochaine cible serait sans aucun doute Oni, si ce n'était pas une cible déjà visée. Elle fronça les sourcils.

« Trouve quelqu'un de confiance, et mets cette personne à la protection d'Oni. Si moi je suis visée, il faut qu'on protège notre Reine également. Elle est soit déjà ciblée par ces Tsuyoi, soit c'est la prochaine sur la liste. Il ne faut rien laisser au hasard. »

Oni était trop gentille, trop douce. Elle était une cible malheureusement plus facile qu'Omi. Mais même si elle était une personne délicate, elle était parfaite dans ce rôle. Hiko avait bien choisi. Il fallait un équilibre, et grâce à cette Reine, l'harmonie était là.

Le Roi ouvrit la fenêtre, pour aérer, à cause de la chaleur qui montait. Le soleil était haut dans le ciel à présent, et il tapait. Ce n'était pas comme ce matin, temps depuis lequel Omi était dans son bureau et où il avait fait frais. Maintenant, il faisait chaud. C'est pourquoi elle avait ouvert la fenêtre, puis retira sa veste, dévoilant ses bras finement musclés. Elle posa sa veste de cuir sur le dossier de son fauteuil, avant de s'y réinstaller dedans, posant un pied sur son genou.

« As-tu besoin de quelque chose en particulier ? Une envie ? Une demande ? »

Sa majesté avait vraiment confiance en moi… Ses mots me touchaient énormément, mais je me contentais d’un léger sourire et d’un hochement de tête. J’eu du mal à ne pas rougir a toute cette affection qu’il me portait, mais j’arrivais à rester calme et à ne rien dire. Il se soucier du sort de sa reine, j’y avais pensé, j’avais demandé aux filles de me prévenir si elles voyaient quelque chose de suspect du côté des Tsuyois qui pouvait compromettre la sécurité de son Altesse, Oni était une proie facile et ça je l’avais bien comprise.

-Ne vous en faite pas votre Majesté, si il arrive quoi que ce soit à son Altesse Oni j’en serais informer.

Malheureusement, a par sa Majesté et son Altesse Oni je n’avais pas assez confiance en d’autre personne pour assurer la garde permanente d’une personne aussi importante. Je préférais m’en charger moi-même mais mon aide dans l’ombre était primordial.

-Je peu vous promettre qu’il ne lui arrivera rien.

Je n’avais ni l’envie, ni le besoin de protéger de loin le reste de l’échiquier, ils pouvaient se débrouiller seuls. J’évitais de regarder sa Majesté quand il découvrit ses bras, je baissais les yeux de manière noble, et non de manière gêner pour éveiller des soupçons.
Je relevais la tête vers lui de manière interrogative lorsqu’il me posa une question.

-Une…Envie ? Eh bien…

Je fis un léger sourire, quelque peut forcer, il fallait qu’il évite ce genre de question avec moi…Une envie je la connaissais mais je l’enfermais.

-Non votre Majesté, j’ai tout ce d’on j’ai besoin.

Omi hocha la tête en signe de oui. Bien, au moins Oni allait être protéger. Il valait mieux, elle n'était pas quelqu'un qui savait parfaitement se défendre. Elle se souvenait de la protection qu'elle lui avait offerte pendant la révolution. L'androgyne avait prit la jolie blonde sous son aile, et l'avait protégée de toutes et de tous. Seule Hiko avait eu la confiance absolue d'Omi, pour pouvoir s'occuper de cette enfant.

« Merci... »

Savoir Oni en sécurité la soulageait.

« Je n'en doute pas. Si c'est toi qui t'en charge, elle ne risque rien. »

Que ça soit elle qui choisisse qui s'en occupe ou qu'elle s'en occupe elle-même. L'androgyne avait confiance en cette femme, elle ne l'avait jamais trahie et ne le ferait jamais. Pourquoi le ferait-elle de toute façon ?

Omi haussa un sourcil, écoutant au cas où elle aurait une requête à formuler. Mais elle fut étonnée en voyant qu'elle ne voulait rien. Pourquoi ? Elle pouvait en profiter alors pourquoi ne pas le faire ? Elle était sans doute trop humble pour demander quoi que ce soit.

« Tu sais, ce ne sera pas un affront de demander quelque chose. Tu as fais beaucoup pour nous tous, alors demander une faveur, une récompense, satisfaire un désir, ça ne sera pas mal vu tu sais. Tous tes actes méritent d'être récompensés. Tu ne demandes jamais rien en retour, alors profite. »

Elle soupira, toujours un petit sourire aux lèvres.

« Ton humilité me surprend toujours, Yuki. Mais de façon agréable. Tu ne prends pas la grosse tête et ça me fait plaisir de voir des gens comme toi. Mais n'hésite pas à demander si tu désires quelque chose. Tu le mérites. »

L'androgyne se leva à nouveau et vint se placer devant la jeune femme. S'accroupissant, elle put avoir ses yeux à la hauteur de ceux de l'autre Yowai.

« Mais s'il te plait... Arrête de m'appeler Majesté. Je suis Roi grâce à vous, c'est vrai, mais je reste au même rang que tous les Yowai. J'ai besoin de vous, moi aussi. »

Les remerciements du roi mallaient droit au cœur, je fis un léger sourire au lieu de sauter sur place comme une gamine de 12 ans à qui l’ont offrait un cadeau. Il avait confiance en moi et cela me plaisait vraiment, je pouvais soulever des montagnes avec de tels paroles. Il fut étonné par le fait que je ne voulais rien, je ne pouvais demander mes envies, déjà cela ne ce faisais pas mais aussi il ne pouvait lui-même les réalisés.

« Ton humilité me surprend toujours, Yuki. Mais de façon agréable. Tu ne prends pas la grosse tête et ça me fait plaisir de voir des gens comme toi. Mais n'hésite pas à demander si tu désires quelque chose. Tu le mérites. »

Je rigolais un petit peut, gêner par ce compliment, je me grattais l’arrière de la tête en essayant de ne pas rougir.

Merci votre majesté, vos paroles me touchent, mais je vous assure que pour l’instant je n’ai besoin de rien.

Maintenant tu sais que tu peux tout lui demander ha ha ! Je sursautais sur place, cela faisais longtemps que je ne l’avais entendu celle la… Intérieurement je lui ordonnai de ce taire. Je me reculais d’un pas quand le roi s’approcha de moi pour me regarder dans les yeux. Il te cherche celui-là !

Désolé votre Majesté, mais je me vois mal vous appelez par votre prénom…

Omi eut un petit sourire, amusée.

« Il n'y a pas de problème. Garde ça pour un jour où tu auras besoin d'un service. »

Ce n'était pas à utiliser tout de suite si elle ne le voulait pas après tout. Elle avait le droit après tout.

Elle fut surprise du sursaut de la jeune femme. Qu'est-ce qui lui arrivait ? Cerbère se mit à parler dans la tête de l'androgyne. S'il se manifestait, c'était que c'était le démon de Yuki qui se manifestait aussi. Elle ne l'avait jamais rencontré d'ailleurs. Omi se demandait si un jour, elle pourrait le ou la rencontrer.

« Pourquoi pas ? On est pas des étrangères pourtant. »

Elle s'approcha un peu plus, allant l'embrasser sur la joue.

« Appelle-moi au moins par mon nom de famille alors. Mais si tu continues avec ce 'votre Majesté', je t'appellerais 'chère servante'. »

C'était la seule manière qu'elle avait trouvé pour lui faire comprendre.

« Moi je t'appellerai par ton prénom quand tu m'appelleras par mon prénom. D'accord ? »

J’avais reculé de nouveau d’un pas, léger, Yukini rigolait dans mon esprit. Ha ha ha ! Franchement avoue-le-lui ! C’est lui que tu veux ! Et rien d’autre ! J’hurlais intérieurement quelle se taise, quelle me laisse tranquille mais elle continuait de rire.
Soudain sa majesté me fit un bisou sur la joue, Yukini ne disait plus rien mais je sentis un immense sourire se dessiné sur son visage avec un air de joie intense. Je me reculais soudainement et fis un sourire gêner, j’essayais de cacher ma main tremblante mon dos, remettent ma mèche derrière l’oreille.

D’a…D’accord votre ma…Monsieur Omi.

Oui j’ai ajouté monsieur mais au moins je l’avais appelé par son prénom. Ta pas de craint ! Il va te filer entre les doigts a force d’être ainsi !

Ah... Finalement elle avait décidé d'accéder à sa demande et de l'appeler par son prénom. Mais il y avait encore un bémol. Bon, elle allait essayer d'y remédier. Omi eut un petit sourire, n'ayant pas relevé le léger sursaut de Yuki. Sans doute était-ce un problème avec son démon ? Tiens, peut-être qu'elles pourraient en parler pour une fois.

« Monsieur ? Tu sais, je suis née en tant que femme. Je suis androgyne, virile, et je peux prendre l'apparence d'un mâle, mais je reste une femme. Allez, il ne te reste qu'à enlever ce monsieur et c'est parfait. »

Elle lui fit un beau sourire, involontairement charmeur, pour l'encourager.

« Sinon... Ce sera 'Mademoiselle Yuki' pour toi. »

Elle savait qu'elle n'était pas mariée. Et puis, comment l'être ici ? Surtout que les Yowai n'avaient cette liberté que depuis quelques mois à peine. C'était sans aucun doute beaucoup pour les derniers arrivants, mais pour les plus anciens, ce n'était rien.

« Au fait... J'aimerais savoir. On a jamais parlé de nos démons. Je te vois depuis tout à l'heure avoir des réactions qu'on pourrait trouver suspectes si on était pas dans cet endroit. Tu pourrais m'en parler ? Je t'oblige pas tu sais, j'aimerais juste connaître mes amis autant que possible. »

Omi leva sa main, sur laquelle était tatoué le mot "Honneur". Ce n'était pas pour arborer son tatouage, non, c'était juste pour montrer que sa main prenait lentement l'apparence d'une patte de loup au poil sombre comme la nuit.

« Le mien est un loup. Il se nomme Cerbère. Et oui, c'est bien le Gardien des Enfers. »

J’avais oublié la véritable nature du roi, je m’étais tellement habituer au faite qu’il soit un homme - surtout à cause de son physique –que mes mots suivaient cette pensé. Il me « menacer » de m’appelait mademoiselle, mais si j’écoutais mon cœur –et Yukini –j’aurais volontiers accepté. Mais je ne devais pas avoir une telle familiarité avec sa majesté, je fus surprise de voir qu’il avait remarqué ma réaction à cause de Yukini.

-Oh veuillez me pardonner, elle…S’impose beaucoup dans mon esprit.

Il me confia que son démon était un loup, du nom de Cerbère, face à une telle confiance je me devais de répondre moi aussi.

-Elle s’appelle… Yukini, c’est mon double mais…Plus féroce on va dire…

Ouai en même temps tes aussi fétiche qu’un chaton ! Je rigolais nerveusement a cette intervention de sa part…

Bon... Apparemment, c'était vraiment pas gagné. Pour le vouvoiement en tout cas, Omi savait qu'elle n'arriverait à rien. Mais bon, si elle arrivait à lui faire dire Omi et non plus votre Majesté. Elle lui sourit, pour la remercier de cet effort.

« C'est rien. »

Omi n'avait jamais eu ce problème avec Cerbère. Ils s'étaient toujours bien entendus, et vivaient en harmonie depuis leur naissance commune. Ils étaient nés ensemble, avaient grandi ensemble.

Elle l'écouta donner quelques informations, bien que brèves malheureusement, sur sa démone, qui avait pour nom Yukini. Bon, c'était déjà mieux que rien comme informations. Mais peut-être devrait-elle partager bien plus elle-même avant ? La jeune louve eut un petit sourire, sa main reprenant forme humaine.

« Tu la connais depuis longtemps ? Cerbère et moi sommes nés ensemble, dans ce corps. Nous n'avons aucun secret pour l'autre. Il est plus féroce que moi, plus assuré. Moi, je suis plus sensible, plus timide. »

Grâce à lui, elle avait le charisme d'un Roi. Omi avait toujours été qualifiée de Prince avant, à cause de sa beauté androgyne, de son regard profond. Mais maintenant, elle avait un tout autre rôle, un tout autre titre. Et grâce à Cerbère, elle avait l'assurance nécessaire pour s'en montrer digne.

« Pourquoi ris-tu ? J'ai dis quelque chose de drôle ? »

Elle se le demandait vraiment, sa voix était douce et calme.

Omi avait beaucoup de chance, Cerbère semblait être une personnalité agréable à vivre contrairement à Yukini… Hey tu sais que je t’entends ! Je me pinçais la lèvre inférieure en croisant les bras.

-Vous avez de la chance, Yukini est apparu quand j’ai eu 10 ans, depuis elle me fait vivre un vrai cauchemar sa arrive parfois qu’elle prenne possession de mon corps sans mon avis.

Je pouvais l’entendre rire en moi, même me rappeler de magnifique souvenir de honte à mon enfance. J’avais ris de nouveau nerveusement, ce qui interpella sa majesté.

-Oh non, c’est Yukini… Elle dit des choses peut agréable, c’est plutôt un rire nerveux.

Sa voix me donnait presque des frissons, Oh tu aimes quand on te parle comme ça on dirait.

Le jeune Roi se postait face à Yuki, l'écoutant, avec intérêt. Elle voulait lui montrer qu'elle lui portait de l'attention, en tant que supérieure, mais aussi en terme d'amitié.

« Votre lien n'est pas pareil. Mais c'est normal, personne n'a le même lien qu'une autre personne avec son démon. »

C'était impossible. On pouvait comprendre, voir, mais jamais avoir exactement le même lien qu'une autre personne. Elle la regardait toujours, droit dans les yeux. Yuki répondit à sa question et finit par s'approcher un peu plus de la jeune femme. Elle plongea son regard dans le sien, cherchant à voir l'âme de la démone de son amie.

« Du genre ? »

Mais elle n'arrivait pas à la trouver... Se cachait-elle ?

« Elle ne voudrait pas se montrer un peu ? »

Omi lui fit un petit sourire. Elle se demandait si Yukini était du genre à être trop timide ou tout simplement savoir parfaitement contrôler ses apparitions et disparitions. Ca serait un moyen de mieux connaître cette jeune femme qui vouait de son temps à protéger les têtes "couronnées" des Yowai.

« Ou... peut-être a-t-elle peur... »

Je fermais les poings, Yukini essayait de prendre possession de mon corps mais je gardais mon calme malgré le regard que sa Majesté me lançait… J’étais à deux doigts de craquer.

Euh… Désolé mais… Je…Je ne peux pas vous le dire…

Sa Majesté voulait que Yukini sorte, mais c’était hors de question ! Oh… Malheureusement Omi-sama avait dit quelque chose qu’il ne fallait surtout pas dire… Je sentais quelle s’énerver, je me crispais, je basculais un peut en avant et sentais mon souffle ce coupait. Elle voulait sortir oui, elle était très énerver, elle hurlait en moi de la laisser sortir mais je ne voulais pas, pas devant Omi-sama ! Je savais quelle serait capable de lui dire tout ce que je me refuse à dire et cela pourrais provoquer une catastrophe pour moi. Ma vue se mit à se brouiller et je me mis à tousser.

-Il…Il ne fallait pas…Dire ça…

L'attitude de Yuki intriguait Omi davantage. Elles ne devaient vraiment pas s'apprécier pour que la jeune femme se mette à réagir de cette façon.

« Pourquoi ? »

Elle la trouvait vraiment étrange. Elle semblait aller mal... Omi s'approcha, passant sa main dans le dos de la demoiselle. Son état semblait s'empirer... Elle la porta alors dans ses bras, la soulevant pour la porter jusqu'à l'infirmerie. Mais elle se demandait si c'était vraiment une bonne idée. Après tout, c'était peut-être simplement sa démone qui se manifestait. Vu ses dernières paroles, ça semblait bien être le cas.

« Dire quoi ? Qu'elle a peur ? »

Un dilemme se présentait à la Louve. Mais une chose était sûre : l'infirmière ne pourrait rien pour Yuki. Alors elle devait faire sortir la démone pour qu'elle cesse de faire souffrir la jeune demoiselle.

« Alors qu'elle se montre. Et je m'excuserai d'avoir dit ça. »

Allez... Qu'elle sorte. Montre-toi, Yukini.

Mon cœur me faisait mal, ma tête aussi, mon corps entier en réalité en fait… A chaque fois que Yukini voulait faire sa maligne et sortie pour dire bonjour, cela me faisait un mal de chien parce que je ne l’acceptais pas. Au contraire si je n’y voyais aucun inconvénient le transfère se ferais très facilement et sens douleur, mais ce n’étais pas possible la dernière fois…La dernière fois je ne voulais pas m’en souvenir. Je poussais un cri sourd en me tenant la tête, Omi me tenait dans ses bras comme si il voulait m’emmener a l’infirmerie, mais ça ne servait à rien.

« Alors qu'elle se montre. Et je m'excuserai d'avoir dit ça. »

Mon cœur fit un dernier bon avant que je m’évanouisse… Ce fut le trou noir.
Je fis un sourire carnassier, remettent mes cheveux…Pardon, les cheveux de Yuki correctement, je repoussais Omi pour me remettre sur mes pieds, mon double c’était endormit pour que je puisse sortir de nouveau, depuis le temps que j’attendais ça ! Je lui tournais le dos quelque instant.

-Y a vraiment que toi pour la rendre comme ça !

Il ne devait pas reconnaitre la voix, normal la mienne était plus grave, plus forte, plus « vilaine ». Je me tournais vers lui en souriant, mes yeux n’était plus noisette comme Yuki mais rouge, très rouge.

- Tes contents vieux rois ?! Je suis là !